jeudi 29 octobre 2009

Un étudiant dépense 521 € par mois


La crise oblige de plus en plus les jeunes à travailler en parallèle.

Un étudiant français dépense en moyenne 521 euros par mois. Telle est la conclusion d'un sondage mené en septembre par l'institut Ipsos pour le compte du Crédit agricole auprès de 800 étudiants. La banque s'intéresse à leur rapport à l'argent. Leur principal poste de dépenses est le logement avec de fortes disparités. Les 60 % de jeunes qui occupent un logement à titre payant dépensent mensuellement 698 eu­ros contre 300 euros pour ceux qui vivent chez leurs parents ou dans un logement à titre gracieux. Là encore, ce chiffre est à nuancer entre les étudiants parisiens et les autres. Selon une récente étude de la Fage, deuxième organisation étudiante, «en région parisienne, les frais mensuels sont de l'ordre d'un smic» !
Selon le sondage Ipsos, le budget varie aussi fortement en fonction des études choisies. Les dépenses des étudiants en grandes écoles sont plus élevées que celles de leurs amis étudiants à l'université ou dans des filières courtes : 853 euros dans une grande école contre 405 euros pour un BTS. Cette différence s'explique par des frais de scolarité quatre fois plus importants (3 885 euros par an en grande école contre 879 euros pour les autres étudiants). Elle s'explique aussi par le fait que ces étudiants sont plus nombreux à être issus d'un milieu aisé (48 % contre 31 % pour les autres). Les organisations étudiantes le répètent régulièrement, étudier peut s'apparenter à un luxe. Pour son école de commerce à Nice (Ceram), les parents de Nicolas acquittent par exemple 7 950 euros pour la première année. Sans compter le «week-end d'intégration» à 150 euros.
Les trois quarts des étudiants reçoivent une aide familiale qui ne couvre pas toutes leurs dépenses. Seuls 50 % des jeunes sont intégralement financés par leur famille. Tel est le cas de Sophie, 21 ans, étudiante à Sciences Po, à Lyon. Son appartement re­vient à 500 euros par mois et elle dépense 50 euros par semaine en alimentation : « Pour les loisirs, je ne m'en fais pas. On me donne tout au fur et à mesure. Quand je dois sortir ou partir en vacances, mes parents payent sans problème. Pareil pour le sport, le shopping et les factures téléphone.» Si certains comme Sophie ne «connaissent pas la crise», les autres se débrouillent autrement. Une minorité (7 %) souscrit un prêt et un tiers bénéficie d'une bourse. Près d'un quart travaille en parallèle à ses études, dont la moitié occupe un travail à temps partiel ou à mi-temps. À leurs risques et périls car ces jobs nuisent à la réussite lorsqu'ils n'ont aucun rapport avec les études.

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